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vendredi 23 décembre 2016

L'Apparence Règne...


"La beauté de l'apparence est seulement un charme de l'instant; l'apparence du corps n'est pas toujours le reflet de l'âme." le Beau Laurence- Georges Sand





Mesdames, Messieurs les Kavistes, est-ce que vous vous considérez comme belle ou beau? 
Est-ce que le matin, vous vous réveillez en vous disant:
" Je m'aime, j'ai une apparence parfaite."

Je pense qu'à un moment de notre vie, on a tous ce petit sourire au coin des lèvres en se regardant dans le miroir, un moment où l'on se plaît. 
Mais cette pensée passe comme un éclair, car notre aspect extérieur n'occupe peut-être pas une place prédominante dans notre vie, et encore heureux. 

Cependant, selon un sondage Today/Aol, 67% des femmes adultes s'inquiètent de leur apparence une fois par semaine, contre 23% des hommes.
 Mais pourquoi une telle obsession?
 Est-ce le monde actuel qui nous l'impose?

La vision dans le monde du travail


D'après la loi du 16 novembre 2001 relative à la lutte contre les discriminations, le critère de l'apparence physique fait partie d'un de ces motifs.

Avant même nos compétences, c'est notre physique qui est jugé. 

Lors d'un entretien d'embauche, il est préférable d'être blanc, belle, beau, mince même si l'on n'a pas les compétences pour le poste, alors que d'être noir, arabe, asiatique, pire une femme, n'assure pas d'avoir le même boulot à compétences égales ou supérieures. 
De plus, si on se pavane avec des vêtements chics, cela fait grimper notre côte de popularité auprès des employeurs, qui pour une majorité s'attache à l'aspect physique, avant même le début de l'entretien. 
Le style vestimentaire, la corpulence sont des critères d'embauche et de promotion sociale.
En Chine, des millions de personnes font appels à la chirurgie esthétique afin de trouver un emploi. 
Je trouve cela inadmissible, être dans les critères de l'employeur, sans même avoir la conviction d'être recruté à l'emploi rêvé, se faire charcuter afin d'être dans la "norme".
À partir de quel moment, cet acharnement pour la beauté a t'il commencé et s'est diffusé dans le monde du travail? 


Si on est laid (ou jugé en tant que tel par les autres), on doit donc imaginer que trouver un emploi sera semé d'embûches, encore plus pour un chômeur lambda alors que pour un Beau Gosse (BG), la tâche s'annoncera un peu plus simple, car être un BG est un atout social majeur selon les critères sociétaux du 21ème siècle.

Les employeurs ne nous le disent pas bien sûr, que notre physique a joué en notre défaveur lors d'un recrutement, non jamais, ce serait contraire à l'éthique de l'entreprise.
Ils vont seulement nous servir le fameux: 
"Votre profil ne correspond pas au poste"
Sans vraiment argumenter, le pourquoi du comment, on vous renverra gentiment vers Pôle emploi. 


Mais concrètement,  à compétence égale avec un autre candidat pour un poste d'accueil par exemple, avoir une apparence très agréable, est plus apprécié des employeurs. 
Malheureusement, le monde du travail nous impose également un Dress code :
 Le "venez comme vous êtes" n'existe pas ou peu, ou dans les rêves peut-être. 
Et niveau salarial, selon une étude australienne publié par le Sydney Morning, les hommes physiquement plus attractifs gagent 22% de plus que la moyenne, alors que les moins beaux gagnent 26% de moins. 


Je vous communique quelques passages du livre de Jean-François Amadieu, auteur du livre 
Le poids des apparences qui évoque la dure réalité de la beauté  dans le monde actuel : 
Toute notre vie, dans tous les domaines, en amour comme au travail, notre apparence conditionnera nos relations aux autres. 
Il démontre combien la beauté est un formidable outil de discrimination sociale que les élites imposent aux classes les plus basses. Dans le monde entier, les canons de la beauté ne sont-ils pas ceux des Blancs américains diffusés par la télévision et le cinéma : blondeur, minceur, jeunesse. Que l'on s'y résolve ou que l'on se révolte, nous n'en sommes pas moins, dès la naissance, soumis à la première des injustices : celles des apparences. 

La vision côté mode, côté fashion


À notre époque, être à la dernière mode est une exigence, presque une obligation pour ne pas se sentir contempler ou dirais-je presque examiner. 
Être à la pointe de la mode n'est pas un effet réservé uniquement à la femme, car elle s'étend de plus en plus aux hommes. 
La passion pour la mode peut débuter dès l'enfance, mais on ne peut pas reprocher à nos chers adolescents de toujours vouloir le dernier jean, le dernier téléphone qui fera fureur dans la cour d'école, quand nous, en tant que parents, on les a éduqués de la sorte. 

C'est très difficile de faire comprendre à un adolescent qu'il ne peut pas avoir la paire de basket qui va avec son pull griffé, quand nous-mêmes, on vient de s'acheter le dernier téléphone à 600 euros. 
Mais en y réfléchissant bien, on ne fait que faire du mal à nos enfants, car comme vous le savez une situation confortable aujourd'hui, peut vite se transformer en un cauchemar, voire se retrouver à la rue, donc éduquer nos enfants dans la luxure ne leur apportera pas que du positif, n'ayant pas suffisamment la connaissance de la "vraie" vie, ainsi en cas de coup dur, et ça arrive, avoir été élevé dans la soie pourrait se retourner contre soi. 

Que peut devenir un enfant qui à l'âge adulte n'atteint pas le niveau de vie espéré? 

Il ne faut pas tout rejeter sur les parents, car c'est aussi la responsabilité de ces multinationales qui ne pensent qu'à faire du profit, qui vendent du rêve, qui par tous les moyens possibles vous incitent toujours à acheter encore et toujours plus. 
C'est aussi eux qu'il faut incriminer. 
Le diktat de la sape, la tyrannie des fashion victims.
C'est en grande partie ces entreprises qui sont à la source du règne de l'apparence.

Des familles s'appauvrissent pour vouloir faire plaisir à leurs enfants, car tout est mis en oeuvre pour que le consommateur consomme, et de plus si vous faite partie des acheteurs compulsifs, il sera tout autant facile de vous vendre une machine à connerie. 


Mais les adultes réalisent t'ils le mal qu'ils font à leurs enfants, car ils les poussent à cette consommation excessive de bric à brac de marques. 
Ils sont responsables car ils passent leur vie dans les centres commerciaux.
 Oui de nos jours, c'est ce qu'on appelle les sorties en famille, car le temps des sorties en forêt, des balades, des jeux de société en famille sont révolus. 
Comment nos enfants peuvent t'ils apprendre la valeur des choses, comment peuvent t'ils comprendre que la vie n'est pas si simple, et que la paire de basket à 150 euros est le budget mensuel de milliers de familles pour se nourrir. 
Mais non, c'est difficile pour eux de comprendre que cela puisse être possible, car leurs parents ne leur ont jamais parlés de ces situations qui existent. 

Quand je contemple des adultes dans la rue, je me croirai par moment à un défilé de mode en plein air, et je pense que le valeur de ce qu'ils portent sur eux équivaut à des repas pour plus d'une centaine d'enfants (je rappelle que 30 000 enfants vivent dans les rues en France aujourd'hui). 
Mais ils s'en foutent, c'est la mode cette saison, alors il faut être chic!!!

Ces mêmes personnes qui ne pensent qu'à leur apparence, se sont t'elles posées la question de savoir où étaient fabriquées leurs vêtements de marques?
Que dans les pays pauvres (Chine, Inde, Cambodge, et j'en passe), des hommes, des femmes, des enfants peuvent travailler plus de 90 heures par semaine pour des salaires de misères. 
Rappelez-vous de la tragédie du Bangladesh qui a coûté la vie à plus de 1100 employés. 
Ce drame s'est déroulé dans une usine qui fabriquait nos fringues à nous, européens.


Je ne veux pas juger les riches, car ce culte de l'apparence touche aussi bien des smicards, des gens comme vous et moi, à la seule différence qu'à la fin du mois ces personnes ne voient pas leur compte en banque dans le rouge, mais c'est pas grave, le tout est de paraître. 
Je suis triste de savoir que l'être humain pense plus à son aspect physique, qu'au fait que notre planète se meurt, alors que nous en sommes responsables. 
Si les hommes pouvaient réfléchir, si cette surconsommation n'existait plus, en faveur d'une consommation intelligente, nous pourrions voir les choses autrement. 

Être en recherche constant de nouveauté, être à l'affût des soldes, trouver la pièce unique, qui fera jalouser les copines, mais quelle importance. 
Peut-être que j'ai du mal à comprendre ces personnes, car j'en vois tous les jours, et je me demande toujours ce que cela peuvent bien les apporter. 
Est-ce que sans avoir des vêtements de créateurs, ils seront rejetés, moqués par leurs amis, leurs entourages, peut-être ne seront t'ils plus considérés comme important, car ils n'appartiendront plus à la même catégorie. Tout ça pour des fringues.
N'est-ce pas misérable en fait?

Doit-on se soucier autant de son apparence? 
Devrions-nous éduquer nos enfants dans cette optique de vie? 
Et vous quel est votre relation avec votre apparence? 
Je suis triste de me dire que la vie entière de milliers de personnes est soumise à la tyrannie des apparences. 

Ce qui compte, c'est ce qu'on porte dans le coeur, pas ce qu'on porte sur le corps. 

Par +Anonymiss Kreol le 23 décembre 2016
Dans quel monde voulons-nous vivre?

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